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Le 'travail sur mesure' à la sauce suédoise

Interview de Fabrice TRAVAGLIANTI et de Isabelle HANSEZ dans le journal L'Echo du mercredi 10 juin 2015

Interview de Fabrice TRAVAGLIANTI et de Isabelle HANSEZ par rapport au projet proposé par le gouvernement fédéral sur la flexibilité au travail.

Extrait du journal :

"Non à la flexibilité imposée"

Fabrice Travaglianti est chercheur à l’Unité de valorisation des ressources humaines de l’ULg. "Dans le débat sur les horaires de travail, il y a une nuance importante à faire entre flexibilité imposée et flexibilité choisie", avertit-il. Elle peut être contre-productive, "si on impose au travailleur des horaires qui ne lui conviennent pas, pour des raisons de compétitivité. Mais si la flexibilité est choisie et négociée, si employeur et travailleur trouvent un compromis, alors cela aura un impact positif sur le bien-être au travail et sur les performances".

Isabelle Hansez, chercheuse spécialisée dans le bien-être au travail, ajoute qu’il y a des limites à la flexibilité. La preuve avec le Nwow (New world of work). "Dans ce type de système, il n’y a aucune contrainte d’horaire ou de lieu. A priori, cela paraît idéal pour concilier vie-privée et travail." Mais il y a des effets pervers: risque de manque de soutien du management, sur-implication au travail qui fait que l’on preste bien au-delà de ses heures légales, problèmes d’organisation, manque de collaboration dans l’équipe.

Autant d’éléments qui sont aussi des facteurs de risque de burn-out… "La flexibilité plus grande est aussi une demande des travailleurs, mais de là à dire que cela contribue au bien-être, je n’irais pas aussi loin", conclut-elle.

 

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